Des chiffres alarmants selon le ministère de la santé, mais dont l’origine reste officiellement encore inconnue. Le Portugal continue d’enregistrer un excès de mortalité important qui n’est pas dû au covid-19. Tellement important que le Portugal était le pays de l'Union européenne avec la surmortalité la plus élevée entre mai et juin 2022, avec des chiffres jamais vus depuis la grippe….. espagnole en 1923 ! Le ministère de la santé lance une enquête. Je suis Lisbob, l’assistant des expats, et je vous dis tout sur la surmortalité au Portugal.
Des chiffres plus vus depuis l’épidemie de grippe…. espagnole en 1923 ! La surmortalité qu’enregistre actuellement le Portugal n’a rien de normal et les experts cherchent toujours les raisons. La période de mortalité la plus élevée au Portugal, jusqu'en 2020, était due à la grippe, aux pics de froid extrême ou aux canicules, qui s'est ajoutée au covid. Malgré la fin officielle de la pandémie le Portugal était, entre mai et juin 2022, le pays de l'Union européenne avec la surmortalité la plus élevée, soit près de trois fois supérieure à la moyenne.
Selon les données d'Eurostat, la mortalité au Portugal était de 19 % supérieure à la normale en mai - par rapport à la moyenne entre 2016 et 2019 - et de 24 % en juin, tandis que l'Europe enregistrait 8 % au cours de la même période. Juillet a apporté un scénario plus inquiétant dans de nombreux pays, après que la surmortalité de l'UE a doublé (16%), atteignant la valeur la plus élevée depuis décembre 2021, "anormalement élevée", a déclaré Eurostat.
Au Portugal, environ 1.700 décès ont été enregistrés en plus de ceux attendus pour le mois de juillet, selon la Direction générale de la santé (DGS), un scénario qui s'est assoupli en août - selon les données de l'Institut national de la santé Dr. Ricardo Jorge (INSA), le nombre de morts se situe actuellement dans la normale. Selon la DGS portugaise, il y a eu plus de 10.000 décès par mois entre janvier et juillet 2022 : il faut remonter à 1923, au lendemain de la pandémie de grippe espagnole, pour trouver quelque chose de similaire !
La situation est alarmante et le ministère portugais de la santé entend mener une étude sur le sujet, à mener par la DGS et l'INSA, qui portera sur un « modèle public d'analyse de la mortalité au niveau national au cours des derniers deux ans, en comptant sur la participation d'experts étrangers ».
