Il n’y a pas qu’en France ! Le mouvement des agriculteurs s’étend en Europe et touche désormais le Portugal, qui va devoir gérer des barrages routiers et blocages des frontières dès ce jeudi. Je suis Lisbob, l’assistant des expats, et je vous dis tout sur la mobilisation des agriculteurs portugais.
Au Portugal, les agriculteurs se mobilisent en préparant des barrages routiers et frontaliers dès jeudi, s'inspirant des récentes manifestations agricoles en France et en Espagne. Ces actions collectives, visant à attirer l'attention au niveau national, sont surveillées de près par les forces de sécurité depuis hier pour prévenir tout trouble à l'ordre public.
Selon des sources, des blocages sont prévus non seulement aux grandes frontières mais aussi sur des passages plus modestes, commençant dès 2 heures du matin. Dans la région de Trás-os-Montes, un blocage total des frontières est anticipé, tandis qu'à Minho, le poste frontière de Valença devrait être ciblé. Pour la région de Beiras, des blocages sont planifiés à Vilar Formoso et d'autres points le long de la Beira.
Les agriculteurs de l'Alentejo devraient se rassembler aux frontières de Caia à Elvas, et de Retiro près de Badajoz, ainsi qu'à Olivença, Mourão et Ficalho (Baixo Alentejo). En Algarve, le blocage de Castro Marim est prévu, et à Alcácer do Sal, les manifestants envisagent de bloquer l'A2 et de se diriger vers Pegões. À Ribatejo, l'A2 devrait être coupée en direction Lisbonne-Porto, et à Montemor, un blocage de l'A6 est prévu à la jonction de Montemor et la route de Sines, visant à bloquer l'accès au port.
Ces actions visent à revendiquer une amélioration des conditions et une valorisation du secteur agricole. Le Mouvement civil pour l'agriculture, récemment formé, se définit comme un groupe civil et apolitique unissant agriculteurs et société civile pour défendre le secteur primaire. Le mouvement a annoncé que dès le 1er février à 8 heures, les agriculteurs se rendront sur les routes avec des engins agricoles et autres véhicules lourds, revendiquant le droit à une alimentation adéquate, des conditions équitables et la valorisation de leur activité, et invite le public à soutenir leur cause. Ils expriment leur unité et leur détermination à lutter contre ce qu'ils perçoivent comme une attaque contre la durabilité, la souveraineté alimentaire et la vie rurale.
Le groupe demande l'adoption immédiate de mesures par le gouvernement, incluant des aides supplémentaires pour les jeunes agriculteurs, des assurances-récoltes plus réalistes, une réduction des taxes sur le diesel agricole et la valorisation du pâturage. Parmi d'autres revendications, ils exigent aussi le rejet de l'accord du Mercosur par l'UE et la renégociation du plan stratégique de la politique agricole commune.
