Comme chaque fin d’année les différents instituts statistiques portugais dévoilent leurs analyses définitives de l’année précédente. C’est l’INE, L’institut National de la Statistique portugais, qui a rendu public son rapport de l'Enquête sur les conditions de vie et de revenu au Portugal pour l’année 2018. Le risque de pauvreté a diminué d'un dixième l'an dernier, touchant 17,2% de la population. Malgré la baisse, la plus timide depuis quatre ans, environ 2,2 millions de personnes sont menacées de pauvreté ou d’exclusion sociale au Portugal. Aussi, l’étude révèle que près d’un portugais sur cinq gagne moins de 501 euros. Quels sont les chiffres de l’enquête de l’INE sur la population portugaise ? Lisbob, l’assistant des expatriés au Portugal, vous dit tout sur les chiffres de la pauvreté dans la population portugaise.
Le risque de pauvreté a diminué mais 17% des Portugais gagnent moins de 501 euros nets par mois
17,2 % de la population portugaise menacée de pauvreté
Selon l'Enquête sur les conditions de vie et de revenu pour l'année 2018, 17,2% des personnes étaient menacées de pauvreté en 2018 au Portugal, soit une baisse de 0,1 % par rapport à 2017 et de 3,2% par rapport à 2003.
L'INE explique que le taux de risque de pauvreté en 2018 correspond à "la proportion d'habitants dont le revenu monétaire net annuel par adulte est inférieur à 6.014 euros". Autrement dit, les personnes ayant un revenu net inférieur à 501 euros par mois, plus 34 euros par rapport à 2017, sont exposées au risque de pauvreté.
Les familles mono-parentales sont les plus touchées
Par région et comme l'année précédente, la zone métropolitaine de Lisbonne est la seule à avoir un taux de risque de pauvreté inférieur à la moyenne nationale (13,3% contre 17,2%). C'est dans les archipels des Açores et de Madère, surtout dans le premier (plus d'un tiers), que le taux est le plus élevé.
Selon l’étude, environ 2,2 millions de personnes sont menacées de pauvreté ou d'exclusion sociale au Portugal soit 21,6% de la population. En ne prenant en compte uniquement les revenus du travail, des transferts de capital et des transferts privés, 43,4% de la population portugaise serait à risque, note l'INE.
Les familles mono-parentales sont les plus touchées
Alors que le risque de pauvreté a diminué chez les moins de 18 ans (19% en 2017, contre 18,5% en 2018) et chez les personnes âgées (17,7% à 17,3%), le taux chez les adultes en âge de travailler est en hausse : 16,9%, soit 0,2 point de plus qu'en 2017.
"Malgré la réduction du risque de pauvreté infantile, la présence d'enfants dans un ménage était encore associée en 2018 à un risque accru de pauvreté, en particulier dans le cas des ménages mono-parentales avec au moins un enfant à charge (33,9% ) et ceux composés de deux adultes avec trois enfants à charge ou plus (30,2%), indique l’INE. En ce qui concerne le risque de pauvreté par sexe, il a diminué de 0,1% chez les femmes (de 17,9% à 17,8%) et est resté identique chez les hommes (16,6%).
Selon les critères des conditions de travail, le risque de pauvreté a augmenté à la fois dans la population active salariée (10,8% en 2018, un point de pourcentage de plus que l'année précédente) que chez les chômeurs (45,7% à 47,5%) et dans la population à la retraite (15,2% à 15,7%).
