Ce samedi, une manifestation “Le Portugal n’est pas raciste” était organisé par André Ventura et son parti Chega, situé tout à droite de l’échiquier politique portugais. Cette manifestation est une réponse à celle organisée en à Georges Floyd et contre les violences policières, et devait montrer le soutien du peuple portugais aux forces de police, accusées de racisme. La manifestation, qui a réuni 1.200 personnes et qui s’est faite dans le respect de la distanciation sociale, s’est transformé en meeting politique pour le leader du parti Chega. Plusieurs éléments perturbateurs d’extrême gauche ont été mis à l’écart, mais la présence de Mario Machado, leader des Hammerskins (groupuscule d’extrême-droite), a été signalée. Cette manifestation a eu lieu le même jour que la publication d’une étude européenne montrant que 62% des portugais ont des opinions racistes. Lisbob, l’assistant des expatriés au Portugal, vous dit tout sur cette manifestation “Le Portugal n’est pas raciste”organisée par l’extrême-droite.
Plus d’un millier de personnes se sont réunies ce samedi à Lisbonne afin de participer à la manifestation “Le Portugal n’est pas raciste”, organisée par le parti politique Chega et son leader André Ventura.
Lors de la manifestation, organisée par le parti pour montrer qu'il n'y a pas de racisme au Portugal et pour montrer son soutien aux forces de sécurité, environ 1.200 personnes ont marché entre Marques de Pombal et la Praça do Comércio, un chemin pendant lequelle les mots «Portugal» et «Vive Les policiers "sont ceux qui se fait le plus entendre. Aucune statue n’a été vandalisée, et aucune vitrine brisée ou mobilier urbain brûlé.
La manifestation a été convoquée dans le but de contrer l'idée que «le Portugal est un pays raciste et qu'il y a un problème de racisme structurel dans la société». Ce samedi était le même jour que la publication d’une étude européenne révèle que 62% des Portugais ont des opinions racistes.
«Nous, Portugais, fiers de notre pays et de notre histoire - avec tous ses défauts et qualités; nous, Portugais, qui ne sommes pas racistes et qui défendons la société multiculturelle avec tous ses droits et devoirs, devons sortir et montrer que nous rejetons toutes les épithètes péjoratives qui veulent nous coller », lit une lettre envoyée par André Ventura, leader de Chega, à Fernando Medina (maire de Lisbonne) et Eduardo Cabrita, ministre de l'administration intérieure, dans lesquels l'intention de tenir la manifestation a été communiquée.
La manifestation était accompagnée d'un puissant dispositif de police. Selon le porte-parole de la police de Lisbonne, Artur Serafim, deux personnes ont été identifiées pour comportement inapproprié contre les manifestants, l'une pour "comportements obscènes" et l'autre pour "comportements agressifs". Ce seraient des militant de l’extrême opposé de l’échiquier politique portugais.
La manifestation devait se terminer devant le palais du président de la république portugaise à Belem, mais plusieurs risques ont été identifiés et ont empêchés son déroulement : d'une part, la mobilisation des manifestants de la gauche radicale vers Marquês do Pombal, et d'autre part, l'infiltration d'éléments d'extrême droite, liés à Mário Machado, ancien chef du Nouvel Ordre Social et des Hammerskins (groupuscule d’extrême-droite portugais) déjà condamné plusieurs fois à de la prison ferme pour discrimination raciale.
Après cette manifestation de l’extrême-droite contre le racisme, Lisbob attend avec impatience celle des bouchers pour le véganisme et celle de Greta Thunberg pour sauver le nucléaire.