Quelques heures à peine après avoir finalisé l’accord de relance avec ces confrères européens, le Portugal présentait sa vision stratégique pour les 10 prochaines années et les principaux axes d’investissements, notamment en termes d’infrastructures. La liaison de Lisbonne avec Porto en ligne à haute vitesse revient sur la table afin de rendre les 2 villes à moins de 2h de distance (actuellement 2h45). Aussi, l’interdiction des vols de moins de 1.000 km est envisagée, ainsi que la construction d’un second aéroport pour Lisbonne. Lisbob, l’assistant des expatriés, vous dit tout sur le retour du projet de TGV entre Lisbonne et Porto.
Le train à grande vitesse entre Lisbonne et Porto est l'un des paris défendus par António Costa Silva pour la reprise du pays dans la crise post-pandémique. Ce mardi, lors de la présentation du document de vision stratégique du Portugal, le consultant gouvernemental a expliqué pourquoi le gouvernement défendait cette idée et a répondu aux détracteurs de l'idée: «Je ne veux pas savoir si c'est un train rapide ou très rapide. Les vols jusqu'à 600 ou 1000 kilomètres seront interdits ».
Costa Silva s'exprimait au Centro Cultural de Belém (CCB) où a eu lieu la présentation publique de la «Vision stratégique pour le plan de relance économique pour le Portugal 2020-2030». Le document entre désormais dans la phase de consultation publique et servira de base au plan de relance que le Portugal devra envoyer à Bruxelles en octobre afin d’être validé.
La construction de variantes de la ligne ferroviaire Nord afin d'augmenter sa capacité et de séparer le trafic rapide et lent, permettrait à Lisbonne et Porto d'être à deux heures de train voir 1h30. C’est le plus cher des 13 projets ferroviaires prévus dans le plan national d'investissement 2030 (PNI2030), mais c'est l'un des trois auxquels le Conseil supérieur des travaux publics (CSOP) donne la priorité absolue. Actuellement il faut 2h45 pour faire le trajet Lisbonne-Porto en train.
Le plan de récupération portugaise met aussi la priorité sur la construction d’un second aéroport pour Lisbonne afin de désengorger celui de Portela, saturé depuis plusieurs années et le boom touristique. Ce dernier point porte à confusion car Antonio Costa Silva a indiqué que les vols domestiques de moins de 1.000 kilomètres seraient interdits afin de privilégier les liaisons par train, moins gourmandes en CO2.
La construction d’un second aéroport à Montijo, dans le contexte de baisse du trafic aérien et du tourisme, ne remporte pas l’unanimité des suffrages, notamment auprès des associations écologistes et de riverains.