Ce dimanche plusieurs manifestations ont eu lieu au Portugal «contre les discours xénophobes et racistes et les tentatives d'intimidation» et «face aux menaces et au chantage d'organisations d'extrême droite néonazie qui se sont abattues sur sept militants antifascistes et antiracistes et trois députés». Les manifestations, organisées par les antifa, ont réunis quelques 300 personnes à Lisbonne et Porto. Lisbob, l’assistant des expatriés au Portugal, vous dit tout sur cette manifestation contre le racisme organisée dans les deux plus grandes villes du pays.
Environ trois cents personnes ont participé à Porto, au cours de ce dimanche après-midi, à un rassemblement contre les «tentatives d'intimidation» de trois députés et sept militants antifascistes et antiracistes. Également à Lisbonne, sous la même devise, les manifestants se sont rassemblés sur la Praça Luís de Camões avec des affiches contre le "fascisme".
Parmi les manifestants concentrés à Porto se trouvait Luís Lisboa, coordinateur du noyau Guimarães du Frente Antitária Unitária (FUA), l'un des premiers militants à formaliser une plainte pénale pour les menaces reçues : il a déclaré qu'il était déjà sous la protection de la police. «Nous devons nous élever contre cette vile menace. Ce n'est rien de plus que du terrorisme », a-t-il déclaré aux journalistes.
Ces derniers jours, trois députés et sept militants ont été menacés par la "Nova Ordem de Avis - Résistance nationale" autoproclamée, qui a également revendiqué une action auprès de l'association SOS Racisme.
Ce type de menaces, a-t-il souligné, «ne peut être combattu qu'avec décence, fraternité, solidarité et soulèvement populaire. Ce n'est pas une attaque contre dix personnes, c'est une attaque contre tout le pays. Et le pays tout entier doit lutter, plus que jamais, contre ces tentatives de retour, de retour dans le passé ». Pendant la concentration, qui s'est poursuivie peu après 16 heures et était accompagnée d'un dispositif policier discret, mais sans aucun incident, des slogans tels que "le fascisme : plus jamais" ont été entendus.