C’est un scandale qui grandit depuis quleques jours dans la capitale portugaise. En effet la mairie de Lisbonne a reconnue avoir transmis à l’administration Poutine des informations confidentielles concernant des manifestants. Le maire socialiste de Lisbonne Fernando Medina a confirmé cette tranmission de données qui est selon lui une terrible erreur, mais il a été révélé que la capitale portugaise a également partagé des informations avec la Chine, le Venezuela ou bien encore Israel, selon le journal Publico. Lisbob, l’assistant des expatriés, vous dit tout sur le scandale des communications de Lisbonne avec des gouvernements étrangers.
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Attention si vous décidez de manifester dans la capitale portugaise : vos informations confidentielles pourraient être transmises à des gouvernements étrangers. En effet la mairie socialiste de Lisbonne a reconnu avoir transmis aux autorités russes les noms, adresses et contacts de trois manifestants russes qui, en janvier, ont participé à une manifestation devant l'ambassade de Russie à Lisbonne pour la libération d'Alexey Navalny, opposant à ce gouvernement.
L'affaire se serait produite en janvier 2021, lorsque trois ressortissants russes (dont deux ont la double nationalité portugaise) ont organisé une manifestation contre le régime de Moscou concernant l'arrestation du militant Alexei Navalny, lors d'une manifestation qui a eu lieu devant l'ambassade russe.
Depuis il a été découvert qu'en 2019 la mairie de Lisbonne (parti socialiste) a également partagé avec l'ambassade d'Israël des données relatives à une action pro-Palestine au Portugal. Avant cela, il avait déjà notifié à l'ambassade de Chine une manifestation de dissidents tibétains et avait partagé d'autres données avec l'ambassade du Venezuela à Lisbonne.
Tout est parti d’une plainte émanant du Comité palestinien de solidarité, qui avait demandé à la municipalité d'organiser une manifestation au Coliseu dos Recreios. L'objectif était de faire appel au chanteur brésilien Milton Nascimento pour qu'il ne joue pas à Tel Aviv, la capitale d'Israël. Dans la réponse à la demande, la ville de Lisbonne a inclus l'adresse e-mail de l'ambassade israélienne, ce que le comité a trouvé étrange.
Le bureau de Fernando Medina a expliqué que "notifier les ambassades des pays" était une "procédure tout à fait habituelle". "Ils avaient prévenu l'ambassade de Chine lors d'une manifestation de dissidents tibétains et ils nous ont également donné l'exemple du Venezuela", explique la militante Elsa Sertório. S'adressant au journal Público, Ziyaad Yousef, membre du Comité de solidarité avec la Palestine, affirme s'être senti "complètement abandonné et exposé aux dangers par la municipalité".
Le maire de Lisbonne Fernando Medina est donc sous le feu des critiques et les appels à la démission se font entendre. De plus, la capitale portugaise pourrait se voir attaquer dans les tribunaux et devoir payer des millions d’euros d’amendes pour avoir partager des données privées à des gouvernements étrangers.