Des voitures endommagées, des poubelles brûlées et une équipe de PSP attaquée avec des cocktails Molotov qui réplique avec des flashballs : c’est la nuit que vient de passer le Portugal, réputé pourtant calme. La police portugaise ne fait pas de lien entre ces troubles et les événements qui ont eu lieu la semaine dernière à Seixal et qui ont créé la polémique. Elle ne fait pas non plus de lien avec les troubles qui ont eu lieu à Avenida da Liberdade, au centre de Lisbonne lundi. Alors que le mouvement des Gilets Jaunes ne prend pas vraiment au Portugal, les banlieues semblent se réveiller suite à l’interpellation musclée d’une femme à Seixal, Bairro da Jamaica. Sans non plus parler d’émeutes, les attaques de la Police au cocktail molotov sont assez rare dans un pays qui est réputé être plutôt pacifique et calme. Lisbob, l’assistant des expatriés au Portugal, vous en dit plus sur les troubles qui ont lieu actuellement dans certaines villes du Portugal.
Nuit de violence. L'équipe de PSP attaquée avec des cocktails Molotov
Plusieurs personnes se sont rassemblées ce mardi à l'aube pour commettre des actes de violence dans les districts de Lisbonne et de Setúbal. Ces actes de vandalisme ont commencé même avant 22 heures lundi soir, lorsque quatre véhicules ont été incendiés à Odivelas et à Póvoa de Santo Adrião (municipalité d’Odivelas) à l’aide de cocktails Molotov. Ensuite 11 poubelles ont été brûlées dans le dans le quartier du Bairro Nova Cidade dont les flammes ont fini par endommager cinq véhicules stationnés.
Un homme de 18 ans a été arrêté et trois autres identifiés.
Le PSP (Police portugaise) a également déclaré dans un communiqué publié ce mardi qu'il y avait également eu des actes de violence à Setúbal. En effet, un groupe d'individus, encore à identifier, ont tiré trois cocktails Molotov contre l'escadron PSP dans le quartier de Bela Vista, causant des dommages au bâtiment et à une voiture civile garée à proximité. En dépit de la peur ressentie par les policiers, il n'y a aucune trace de blessés et la police a veillé à ce que "le climat de sécurité soit rétabli dans les zones en question, et a renforcé son dispositif de sécurité dans les quartiers, afin de garantir la tranquillité à tous les résidents".
Ces actes de vandalisme sont survenus après une manifestation sur le Avenida da Liberdade, dans le centre-ville de Lisbonne, organisée par les résidents du quartier de Jamaica, à Seixal, ne se soit pas terminée de manière pacifique. Bien que PSP assure que "rien n'indique" que les événements de ce mardi soient liés aux affrontements d’hier, la vérité est qu’ils se sont produits quelques heures après que les agents de l’autorité eurent tiré des balles en caoutchouc (Flashball) en réponse aux jets de pierres dont ils ont été la cible.
Un porte-parole du commandement métropolitain des PSP de Lisbonne, Tiago Garcia, a expliqué que les policiers avaient tenté de diriger le groupe de manifestants vers les bords de la route, car ils bloquaient la circulation, mais qu’ils ont été "reçus avec des pavés et des pétards". Cette manifestation a abouti à l'arrestation de quatre personnes et des dégâts matériels conséquents avec plusieurs véhicules endommagés, ainsi que d'agents de la PSP blessés par des jets de pierres. Tout cela enclin centre de Lisbonne !
La manifestation d'hier après-midi sur l'une des principales artères de la capitale portugaise était une manifestation des habitants du quartier jamaïcain de Seixal, dans le district de Setubal, contre les violences policières présumées exercées dimanche matin et dont la vidéo circule sur les réseaux sociaux.