Décidément le Plaquenil, nom commercial de la chloroquine, fait parlé de lui et ce même en Italie. Pour rappel, la région de Piemonte avait distribué gratuitement et directement à tous les patients atteints du coronavirus de l’hydroxychloroquine, et ils étaient traités à domicile. Cette mesure avait été interdite mais le Conseil d’État italien vient de trancher : oui, la chloroquine a sauvé des vies et sera donc de nouveau autorisée à la prescription et ce au début des symptômes. C’est une victoire pour les médecins italiens qui se sont battus pour son autorisation, et cela pose des questions sur la constance des mesures prises par le gouvernement italien. Lisbob, l’assistant des expatriés, vous dit tout sur le retour de la chloroquine dans le Piémont avec cette décision du Conseil d’État.
Le Conseil d'Etat italien a suspendu l’interdiction de la décision de l’AIFA (autorités pharmaceutiques italiennes) du 22 juillet et autorise la prescription sous la responsabilité et le contrôle strict du médecin d'hydroxychlorichine à des patients atteints de Covid dans la phase initiale de la maladie. Telle est la conclusion à laquelle est parvenue le Conseil d’État présidé par Franco Frattini. Cette décision marque un point clair en faveur des 140 médecins qui, représentant de nombreux autres et représentés par les avocats Erich Grimaldi et Valentina Piraino, avaient interjeté appel contre la décision du TAR Lazio qui avait entériné l'interdiction de l'Agence italienne des médicaments concernant l'utilisation de l'hydroxychloroquine, mieux connue sous le nom commercial de Plaquenil. Les italiens justifiaient leur combat par les données sur l’utilisation de la chloroquine, notamment celles du Professeur Raoult en France.
Dans les motifs de la décision qui revient en fait à autoriser l'usage du médicament dans les premiers stades de l'apparition de Covid, le Conseil d'État italien définit la suspension mise en œuvre par l’AIFA comme "déraisonnable" et fondée sur une conclusion - l'inefficacité totale définitive du médicament sous tous ses aspects, y compris immunomodulateurs - qui, selon l'état des connaissances et des recherches encore partielles et provisoires, paraît radicale et prématurée déjà au niveau scientifique.
Encore mieux, le Conseil d'État italien observe ensuite comment «l'Aifa reconnaît elle-même que les données des essais cliniques randomisés les plus récents ne semblent pas confirmer le risque accru de toxicité grave, notamment cardiologique, constaté dans les premières études observationnelles et qu'en aucun cas il n'y avait de preuve d'un excès de mortalité ".
Pour les magistrats, "dans le doute sur l'efficacité de la thérapie, et après en avoir vérifié l'innocuité au moins pour de nombreux patients, l'état de droit social, avant même l'éthique elle-même, n'interdit pas, mais exige la science médicale de traiter plutôt que de s'abstenir de soigner les citoyens, là où il est évident que le médecin individuel considère, en science et en conscience, le traitement approprié pour chaque patient ".
Il est possible de lire la décision du Conseil d’État directement en cliquant ici (en italien).