C’est un virage à 180 degrés auquel vient d’opérer Pedro Sanchez. Alors que le pays fait face à une grave crise énergétique, l’Espagne vient de scéler un accord avec le Marcoc qui reconnait son contrôle sur le Sahara occidental. Ce retournement de situation ouvre une crise avec l’Algérie, soutien du Front Polisario et fournisseur de 37% du gaz consommé en Espagne. Lisbob, l'assistant des expatriés, vous dit tout sur le changement de position historique de l’Espagne au sujet du Sahara occidental.
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C’est un retournement de situation qui en a surpris plus d’un, et c’est également la fin de 47 ans de neutralité. En effet depuis plus de quatre décennies l'Espagne est en faveur d'un référendum d'autodétermination au sujet du Sahara occidental, comme stipulé dans les accords de l'ONU.
Pedro Sánchez opère un virage à 180 degrés et a décidé de soutenir la proposition d'autonomie présentée par le Maroc en 2007, qui enterre les aspirations d'indépendance du Sahara occidental. Ce projet officialise le contrôle du Maroc sur ce territoire.
La décision a été communiquée dans une lettre envoyée au roi Mohamed VI dans laquelle le chef du gouvernement espagnol Pedro Sanchez considère la proposition de Rabat comme "la base la plus sérieuse, réaliste et crédible pour la résolution du différend".
L’opposition espagnole ainsi que Podemos critiquent ce retournement de veste, critiquant la remmise en cause de la neutralité au sujet de l’ancienne colonie espagnole.
L’Algérie, soutien du Front Polisario, n’est pas en reste et s’est dite surprise par ce soutien apporté au voisin marocain, alors que l’Espagne traverse une crise énergétique grave et que l’un des gazoducs reliés à l’Algérie a été coupé cet hiver. Le gaaz algérien représente 37% du total du gaz consommé en Espagne.