L’Espagne a annoncé la fermeture pure et simple des discothèques afin de lutter contre l’épidémie de coronavirus, et a également interdit le fait de fumer sur la voie publique lorsque la distanciation sociale ne peut être respectée. Une catégorie est passée sous les radars, jusque maintenant : les maisons closes, qui sont légales en Espagne. En effet, c’est lieux ne sont pas officiellement considérés comme des “activités loisirs” mais plutôt comme de l’hôtellerie, ce qui leur permet de ne pas avoir à fermer, alors que la distanciation sociale est un sujet “utopique” dans ce genre d’endroit. Le ministre espagnol de la santé a dit étudier la question afin de lutter contre le coronavirus, même si ce n’est pas le 1er virus auquel on pourrait penser lutter dans ce genre d’endroit. Lisbob, l'assistant des expatriés, vous dit tout sur la possible fermeture des clubs de prostitution.
Le ministre espagnol de la santé Salvador Illa a déclaré qu’il considérait les maisons closes comme des lieux de divertissement et de loisirs. Pour lui ce genre d’endroit doit adhérer aux mêmes mesures de sécurité que celles imposées aux discothèques et autres lieux de divertissement, c’est-à-dire leur fermeture pure et simple.
Lors de la dernière réunion avec les communautés autonomes espagnoles, le ministre espagnol de la santé a voulu trancher un débat qui grandissait sur les réseaux sociaux : si les lieux de vie nocturne sont fermés, pourquoi pas également les bordels où le contact direct est plus qu'évident et l'utilisation d'un masque est discutable ? Quant à la distanciation sociale, elle est plus souvent négative que de 2 mètres.
Le ministre espagnol de la santé a demandé aux conseillers régionaux de restreindre l'activité des maisons closes afin d’éviter l'apparition d'épidémies difficiles à retracer, comme cela s'est produit récemment dans la ville d'Alcázar de San Juan. En effet, 8 travailleuses d'une maison close ont été testées positives et il s'avère très difficile de contacter les clients et de les tester pour un diagnostic précoce du coronavirus.
En Espagne la prostitution n’est pas réglementée par une loi spécifique et il existe de nombreuses maisons closes. Une étude récente estime que 39% de la population espagnole (soit 18 millions de personnes) a déjà sollicité des services de prostitution, ce qui en fait le plus grand “consommateur” européen de prostitution. La possible fermeture des ces lieux de “loisirs” fera également grand bruit, mais pourrait également combattre une autre vraie épidémie : celle du trafic d’être humain.