La grève des transporteurs paralyse l'Espagne et menace l'approvisionnement alimentaire et la production
Une grève illimitée des petits transporteurs fait rage depuis une semaine en Espagne, et le coût de ces protestations dépasse déjà les 600 millions d’euros. La hausse des prix des carburants et l’absence d’aide du gouvernement espagnol sont en cause. Le pays fait face à des problèmes d’approvsionnement dans tous les secteurs. Pedro Sanchez a qualifié ce mouvement de “minorité violente”. Lisbob, l'assistant des expatriés, vous dit tout sur la grève des transporteurs en Espagne.
Plus d'une semaine après le début, la grève des transporteurs espagnols se poursuit sans signe d'arrêt, tandis que les tensions sont extrêmes dans tout le pays. Selon l'organisateur des manifestations, celles-ci continueront ainsi "jusqu'à ce que le gouvernement s'assoit avec nous pour négocier".
Les solutions proposées par le gouvernement espagnol au Comité National des Transports Routiers (CNTC) ne leur conviennent pas. Ils rejettent le paquet de mesures et notamment la remise de 500 millions d’euros sur les carburants convenu ce lundi. Et les conséquences sur l’approvisionnement alimentaire du pays se font déjá sentir.
Les industries espagnoles de l'alimentation animale et de l'élevage (Cesfac) ont lancé lundi l'alerte "devant l'effondrement immédiat de l'alimentation des élevages dans une grande partie du pays". Le secteur qualifie les grèves dites "sauvages" et dénonce la difficulté à se procurer des camions en raison des piquets de grève.
Certains secteurs ont du arrêter leur production par manque de composants et de matière première, comme l’usine Volskwagen Navarra qui fermera. Et l’approvisionnement alimentaire du pays est également sous tension. Les rayons des supermarchés ne sont plus approvisionnés, et la collecte du lait ne se fait plus dans certaines régions, faute de routiers.
Pedro Sanchez a qualifié le mouvement de de “minorité violente”, mais il se trouve désormais au pied du mur, d’autant plus que le mouvement prend de l’ampleur et que d’autres transporteurs rejoignent le mouvement. Certaines compagnies de taxis ont décidé de faire de même, comme les taxis de Malaga.